Le mot de l’éditeur:
« Il y a exactement 100 ans, le Dr Béla Horovitz, Frederick « Fritz » Ungar et Ludwig Goldscheider fondaient Phaidon à Vienne, dont le nom faisait référence à Phédon, philosophe grec et disciple de Socrate. Leur objectif était de proposer des livres d’art à la mise en page élégante, à la fabrication soignée et au contenu de qualité, le tout à un prix abordable. Phaidon venait d’inventer le livre d’art.Aujourd’hui, avec 50 millions de livres vendus en 40 langues et dans plus de 100 pays, Phaidon est devenue une maison d’édition incontournable dans le domaine des arts et de la créativité en général.
Un siècle après notre création, nous sommes toujours convaincus que les livres doivent instruire, divertir et inspirer… Et nous vous donnons rendez-vous dans 100 ans ! »
Phaidon est une maison d’édition indépendante, fondée à Vienne, en 1923, par Bela Horowitz et Ludwig Goldscheider. Elle est aujourd’hui basée à Londres, et spécialisée dans la publication de livres d’art.
Démocratiser les ouvrages d’art
La volonté initiale des fondateurs était de se consacrer pleinement aux sciences humaines. Jusqu’à ce que, soucieux de se différencier, ils publient, dans les années 1930, un premier livre d’art. Une somme sur Van Gogh, en trois langues, destinée à un large public. Ils se donnent pour mission de démocratiser les ouvrages d’art, en rendant ces derniers accessibles à un large public grâce à leur contenu, leur qualité et leur prix, autrefois réservés à une minorité.
De nouvelles voies : photographie, design, mode, architecture
Après que Phaidon ait été transmis aux héritiers de ses fondateurs, puis racheté par de grands groupes, l’entreprise est finalement acquise, aux débuts des années 1990, pour une livre symbolique, par Richard Schlagman. Il pousse la maison à explorer d’autres voies telles que la photographie, le design, la mode ou l’architecture. Il mesure tout de suite la pertinence de l’approche de la maison. Il investit, modernise et lance, entre autres, un nouveau livre manifeste : Le musée de l’art. Un abécédaire des 500 plus grandes figures de l’art depuis l’Antiquité. L’ouvrage est un véritable succès.
En octobre 2012, Phaidon est rachetée par Leon et Debra Black, investisseurs américains et collectionneurs d’art.
Le Musée de l’art
Collectif
éditions PHAIDON
49,95 €, 592 pages
relié, 29,7 x 26 cm
EAN : 9780714865645
Guide de A à Z sur 600 artistes du Moyen-Âge à aujourd’hui, accessible, ludique et éducatif.
Un design cohérent et essentiel
En 1993, Phaidon innove en recrutant un directeur artistique renommé, Alan Fletcher, cofondateur de l’agence Pentagram. Sa mission est de définir une charte graphique et d’assurer sa cohérence dans les publications.
Alan Fletcher (1931-2006), fait partie de ces « créateurs artistes », visionnaire, qui compte parmi les figures les plus prolifiques et emblématiques du design graphique britannique d’après-guerre. Conseiller en design auprès de Phaidon Press, il y a publié Beware Wet Paint, en 1996, et The Art of Looking Sideways, en juillet 2001.
Ce rôle reste central chez Phaidon aujourd’hui. La maison accorde une importance capitale à la conception de livres d’exception : papiers choisis, impression d’exception, mises en page rythmées, couvertures soignées…
En résumé, l’histoire de Phaidon, c’est un modèle unique, basé sur la qualité, l’innovation, et l’accessibilité des beaux livres, notamment dans les domaines de l’art et de la gastronomie.
Le Saviez-vous ?
L’origine du nom Phaidon vient d’un texte de Platon, le Phédon en français, Phaidon en grec ancien : le signe de la maison d’édition est un phi majuscule (Φ).
Le Phédon est un traité philosophique qui met en scène les derniers instants de Socrate, condamné à boire la ciguë par le tribunal d’Athènes.
Un dialogue de Platon, où Socrate, dans son discours sur l’immortalité de l’âme, s’adresse à Cébès en ces termes : « Toutes les belles choses deviennent belles par le Beau ». Tendre vers la beauté essentielle, tel est l’idéal que Phaidon s’efforce d’atteindre.