Le tricot, avec sa richesse de techniques et de motifs, offre une infinité de possibilités pour créer des pièces uniques et personnalisées. Que vous soyez en quête de nouveaux défis ou simplement désireux de perfectionner votre maîtrise des mailles, l’exploration des différents points est une étape essentielle pour enrichir votre pratique.
Pour vous accompagner dans cette découverte, consultez l’ouvrage Tricot de Jo Show, aux éditions Vigot, qui met à l’honneur la diversité des points de tricot et présente plus de 150 points de tricot expliqués étape par étape.
Ce livre vous guidera à travers des explications détaillées et des exemples concrets, vous permettant de développer votre créativité tout en maîtrisant des techniques variées.
Tricot : Tous les points pas à pas
Jo Shaw
éditions VIGOT
19,90 €, 160 pages
broché, 29,4 x 19,6 cm
EAN : 9782711427208
Sommaire
Sommaire
Matériel, fournitures et techniques
Les aiguilles à tricoter
Le fil
Autres accessoires utiles
Comprendre un patron de tricot
Comprendre un diagramme
Technique de base
Galerie des points
Les mailles de base
Les jetés
Points à base de mailles endroit et de maille envers
Textures simples
Les côtes
Augmentations et diminutions et mailles glissées
Utiliser les augmentations et les diminutions
Utiliser les mailles glissées
Tricoter en couleur
Associations simples de couleurs
Couleurs et mailles glissées
Le jacquard à fils tirés
Jours et dentelle
Les jours
La dentelle
Torsades, mailles, croisées et points en relief
Torsades et mailles croisées
Texture fantaisie
Points spéciaux
Index
Le tricot, autrefois considéré comme une activité traditionnelle réservée aux générations plus âgées, connaît un véritable renouveau depuis quelques années. Porté par des tendances mondiales favorisant la durabilité, le fait-main et le bien-être, il s’impose comme une activité créative et apaisante, plébiscitée par toutes les générations. De plus en plus de jeunes adultes et d’influenceurs s’approprient le tricot, partageant leurs créations sur les réseaux sociaux et insufflant une nouvelle dynamique à cette pratique ancestrale. Les kits de tricot DIY et les tutoriels en ligne se multiplient, rendant l’activité accessible et moderne. Mais pour ceux qui débutent et souhaitent apprendre les points de base, rien ne vaut un livre de référence sur le sujet.
D’où vient ce nouvel engouement ?
L’effet confinement durant la pandémie de Covid-19
Le tricot et le crochet, ont aussi gagné en popularité depuis la pandémie de COVID-19. Selon un article de la BBC datant de 2021, « un artisanat dont beaucoup pensaient qu’il avait atteint son apogée, au milieu du XXe siècle, est en plein essor ». LoveCrafts, une entreprise britannique ayant des bureaux en Allemagne, en Ukraine et aux États-Unis, fait état d’un bond de 166 % des commandes d’une année sur l’autre, les confinements ayant incité un grand nombre de consommateurs à s’adonner à de tels passe-temps.
Idem, pour le détaillant suisse Galaxus, qui a annoncé que ses ventes « ont augmenté de 646 % » d’avril 2020 à mars 2021 ; Shira Blumenthal, ambassadrice de la marque Lion Brand (fondée en 1878, le plus ancien producteur de fils à tricoter et d’artisanat aux États-Unis), affirme que les ventes ont augmenté de 80 % durant cette période.
Des personnalités comme Michelle Obama ou Sarah Jessica Parker se sont même adonnées à cette activité durant le confinement, pour passer le temps. Ryan Gosling, Cara Delevingne, Julia Roberts, Scarlett Johansson,… tricotent également !
Mode responsable et DIY (Do It Yourself)
Cet engouement s’explique également par un retour à des valeurs éthiques : tricoter ses propres vêtements ou accessoires permet de consommer de manière plus responsable, en privilégiant des matériaux naturels et en s’opposant à la surconsommation.
Dans une démarche de slow fashion, tricoter ses propres vêtements ou accessoires permet de réduire sa dépendance à la fast fashion, connue pour ses effets néfastes sur l’environnement et les conditions de travail dans les pays en développement. En tricotant, on choisit des matériaux de qualité, souvent issus de filières durables, et on produit moins mais mieux, avec des pièces faites pour durer. Avec des marques de laine écologique et des ateliers locaux qui émergent un peu partout, le tricot s’inscrit dans une démarche éco-responsable et valorise l’artisanat.
Le tricot permet aussi de se réapproprier la création et de personnaliser son style. Chaque pièce tricotée est unique, porte la marque de celui ou celle qui l’a créée, et devient un moyen d’exprimer sa personnalité à travers des choix de couleurs, de motifs, ou de textures. De plus, le fait de maîtriser des techniques comme les torsades, le jacquard, ou le point dentelle permet d’expérimenter et d’élargir sa créativité. Créer une pièce de A à Z donne un sentiment d’accomplissement incomparable, et ce processus créatif (DIY-Do It Yourself) attire de plus en plus de personnes en quête d’activités manuelles et gratifiantes.
Les bienfaits du tricot
Un bien-être mental
Le tricot est plus qu’un simple passe-temps : il s’agit d’un véritable mouvement en faveur de la créativité, du slow fashion, et du bien-être mental, car ses bienfaits relaxants et méditatifs sont largement reconnus. Que ce soit pour créer des pièces uniques, tisser des liens au sein de communautés de tricoteurs, ou simplement se détendre, le tricot s’impose comme l’activité incontournable de l’année.
Un moyen d’évacuer le stress : l’exemple du sportif Tom Daley
En 2024, une histoire a particulièrement illustré ce pouvoir du tricot sur la santé mentale. Lors des Jeux Olympiques de Paris, l’athlète Tom Daley, plongeur britannique et médaillé d’or, a été aperçu en train de tricoter en marge des compétitions. Il a popularisé cette habitude durant les Jeux de Tokyo en 2021. Cette image a fait le tour du monde et a été reprise comme un symbole de l’importance de trouver des moyens de gérer la pression. Tom Daley a déclaré que tricoter l’aidait à évacuer le stress entre ses performances, à canaliser son anxiété et à rester concentré. Il continue régulièrement de poster des photos liées à cette activité sur son compte Instagram personnel et a un même un compte Instagram dédié à cette activité : @madewithlovebytomdaley. Il y a notamment publié l’avancement de son pull olympique. Tom Daley vend ensuite ses créations aux enchères, et reverse les fonds récoltés à une association caritative qui lutte contre le cancer du cerveau, en mémoire de son père décédé de cette maladie.
Un effet méditatif et de relaxation
Ce phénomène n’est pas unique aux athlètes de haut niveau. De nombreuses études ont montré que le tricot peut avoir des effets similaires à la méditation, en ralentissant la respiration, en réduisant la fréquence cardiaque et en diminuant les niveaux de cortisol, l’hormone du stress. Que ce soit pour des personnes souffrant d’anxiété chronique, de troubles de l’humeur, ou simplement celles cherchant une échappatoire aux exigences de la vie quotidienne, le tricot se révèle être une activité thérapeutique, offrant un espace de tranquillité et d’accomplissement personnel.
Le tricot, une activité qui crée du lien social
Le tricot est bien plus qu’une activité solitaire : c’est un vecteur de lien social puissant. Il rassemble des passionnés autour d’une pratique commune, encourage l’entraide, le partage de savoir-faire et la création de communautés soudées. Dans une société où le virtuel prend de plus en plus de place, le tricot offre un moyen tangible de se connecter aux autres, que ce soit en face à face ou à travers l’écran, tout en cultivant une passion commune.
Les groupes de tricot locaux, aussi appelés « tricot thé » ou « cafés-tricot », sont des rassemblements réguliers où les participants se retrouvent dans des lieux conviviaux – cafés, bibliothèques, centres culturels – pour tricoter ensemble. Ces rencontres permettent non seulement de partager des techniques, mais aussi de discuter, d’échanger des idées et de développer des amitiés. Ces moments de convivialité créent un véritable lien social, particulièrement bénéfique dans un monde où les interactions sont de plus en plus virtuelles.
Et les librairies ne sont pas en reste : que ce soit la librairie Au chat lent, à Challans (en Vendée), qui propose des ateliers tricot/crochet régulièrement, la librairie des Halles, à Niort, qui programme des tricot thés dans ses murs, ou la librairie Violette & Co, Paris 11e, qui propose des cours de crochet queer dans son espace associatif, vous pouvez pratiquer en convivialité avec d’autres participants.
Sur Internet, des passionnés du monde entier se rassemblent sur des plateformes comme Ravelry, un site web communautaire pour tricoteurs, crochetistes et designers textiles, qui offre un espace où les membres peuvent partager leurs créations, découvrir des patrons, poser des questions techniques et interagir avec d’autres passionnés.
Sur Instagram, les adeptes du tricot partagent leurs photos avec les hashtags : #JePorteCeQueJeTricote #TricotAddict #KnittingAddict #PassionTricot #KnittersOfInstagram #WeAreKnitters #ILoveYarn #KnitSpiration #ModernKnits #InstaKnitting #Handmade #FaitMain #SlowFashion (et pour le crochet : #CrochetersOfInstagram #CrochetLover).
Plusieurs événements nationaux et locaux encouragent aussi cette pratique :
- Aiguille en Fête, un salon annuel, à Paris, dédié aux arts du fil, est un événement majeur où des ateliers de tricot sont proposés, et où les passionnés se retrouvent pour échanger autour de leur passion commune ;
- les Journées Mondiales du Tricot, organisées chaque année, en juin, dans de nombreuses villes françaises ;
- le Festival Knit Eat & co, qui se déroule en octobre, et s’est tenu cette année à Lyon, pour sa 5e édition.
Un apprentissage évolutif et créatif
L’apprentissage de nouvelles techniques et motifs
Le tricot est bien plus qu’un simple enchaînement de points de base : c’est un apprentissage continu de nouvelles techniques et motifs qui permettent de créer des pièces de plus en plus sophistiquées. Chaque niveau d’expertise atteint ouvre la porte à de nouvelles possibilités créatives, et la variété des méthodes disponibles fait du tricot un art en constante évolution.
Pour les débutants, apprendre à tricoter commence généralement par la maîtrise des points de base, comme le point mousse (point à l’endroit) ou le jersey (alternance de points à l’endroit et à l’envers). Ces fondations posées, le tricoteur ou la tricoteuse peut rapidement progresser vers des techniques plus complexes, comme les côtes, le jacquard (tricoter avec plusieurs couleurs pour former des motifs), ou encore les torsades, qui permettent de créer des textures tridimensionnelles.
Photo : pages du livre Tricot : Tous les points pas à pas, Jo Shaw, éditions VIGOT
Le tricot est aussi une porte d’entrée vers l’apprentissage des motifs, qui sont souvent répertoriés dans des patrons détaillés. Ces motifs peuvent être géométriques, floraux, abstraits ou inspirés par des cultures et des traditions du monde entier. Chaque projet offre l’opportunité de découvrir de nouvelles manières de manipuler les mailles, de combiner les couleurs et de jouer avec la texture. Les tricoteurs expérimentés peuvent apprendre des techniques avancées comme le tricot en rond, le Fair Isle (technique de tricot en plusieurs couleurs originaire d’Écosse) ou le brioche, une technique qui crée un effet de relief et de souplesse unique.
Par ailleurs, le développement de plateformes comme YouTube, Ravelry ou des blogs dédiés au tricot permet d’accéder à une mine d’informations et de tutoriels pour apprendre ces nouvelles techniques. Les communautés en ligne et les groupes de tricot offrent aussi un soutien pour perfectionner ses compétences et expérimenter avec de nouveaux motifs.
Tricoter, une façon de stimuler votre créativité
Le tricot ne se limite pas à la création de vêtements. Il peut s’étendre à des accessoires (sac, plaid, paniers et corbeilles…) , des objets décoratifs (napperon, attrape-rêves, cache-pot, bougeoir…), et même de l’art textile.
Une personnalité notable dans le domaine de l’art textile en tricot est Magda Sayeg, souvent considérée comme la pionnière du « yarn bombing« . Bien que son travail ne se limite pas uniquement au tricot, elle utilise cette technique pour créer des installations artistiques urbaines à grande échelle. Magda Sayeg est connue pour recouvrir des objets du quotidien, tels que des poteaux, des bancs, des statues, et même des bus entiers, avec des pièces tricotées colorées. Son mouvement, également appelé « graffiti tricot », s’inscrit dans une démarche artistique qui fusionne l’art du tricot et le street art, apportant de la chaleur et de la couleur à l’environnement urbain. Son travail a inspiré un mouvement mondial, où des artistes du tricot utilisent la laine pour intervenir dans l’espace public, réhumanisant les villes avec des touches de douceur textile.
Chacune de ces confections demande l’apprentissage de nouvelles méthodes. L’expérimentation avec des fils de différentes épaisseurs, des aiguilles de tailles variées et des types de laine inédits permet aux tricoteurs d’affiner leur style et de relever constamment de nouveaux défis créatifs. Ainsi, le tricot est un voyage d’apprentissage infini : il encourage la curiosité, stimule la créativité et récompense la persévérance avec des pièces uniques, porteuses du savoir-faire acquis au fil des mailles.
Titres apparentés chez l’éditeur VIGOT :
